J'ai longtemps hésité quant au choix du BRM 600, mais ce sera Gap. J'ai choisi ce 600 grâce ou à cause de sa difficulté. Je veux savoir si j'ai la capacité de terminer un 600 difficile dans le temps imparti, et si ce n'était pas le cas, laisser ma place au PBP à quelqu'un d'autre.
Vendredi 3 juin:
Je prends la route pour rejoindre Gap, je m'installe à l'hôtel. Je retrouve Laurent, puis Marcel et Zvonimir. Nous mangeons le soir tous ensemble, en compagnie de 2 grenoblois qui feront ce 600 en VD.
Samedi 4 juin:
Malgré des voisins italiens bruyants durant la nuit, j'ai plutôt bien dormi. Nous nous rendons au départ au gymnase Lafaille de Gap.
Nous nous préparons et prenons nos cartes de pointages. Laurent est content, il a le carton numéro 1. Pour déconner, je lui dis : "1er à arriver ou à abandonner ?".

Après quasi 40 mn de pause, nous repartons. Rapidement je prends de l'avance, pourtant je n'ai pas l'impression de forcer, mais le TD tourne comme une horloge suisse. Je passe Crest et je me dirige vers Montélimar. Peu avant Puy saint Martin, coup de téléphone de Marcel. Laurent a des ennuis de mécanique. Un câble de dérailleur cassé, Marcel me dit qu'ils vont aller jusqu'à Montélimar et me dit de continuer à rouler. J'arrive à Montélimar à 12H00 (Km 169). La traversée est pénible, il y a beaucoup de monde. Je vois JPBattu à une boulangerie. Je m'arrête. Deux éclairs au café et un soda bien frais plus tard, nous reprenons

Nous passons Viviers et je perds également Jeff. Je me dis que j'ai vraiment une grande forme car les jambes tournent toutes seules. Je continue ma route, il fait soleil et la T°c est maintenant bien chaude. Je pointe à Bourg saint Andéol (Km 194), je retrouve le groupe du matin avec qui nous avons roulé avec Marcel peu avant Die.
Nous attaquons la montée vers le plateau ardéchois, il fait une chaleur terrible dans cette montée, je suis le groupe un moment, mais je dois renoncer, ils vont trop vite pour moi. J'arrive en haut de la bosse où je prends 5 minutes de pause. Le ciel devient nuageux tout à coup. Je m'offre une belle descente vers Vallon Pont d'Arc, belle route, des virages, pas trop de monde, de bonnes jambes, tout va bien. Je passe Vallon pont d'Arc et j'attaque en direction d'Ales. La pluie s'invite, du moins les 1ères gouttes. Du côté de Jallés, je trouve un abri où un cyclo s'est réfugié, on discute un peu en attendant que sa femme vienne le chercher, pourtant il me dit habiter un village pas trop loin. Quand sa femme arrive, elle me demande s'il faut m'emmener aussi : "non, j'ai pas le droit", son mari lui dit que je suis sur un BRM et que je n'ai pas le droit à une assistance. 40 min plus tard, la pluie devient moins forte, je reprends la route, j'arrive à Ales (Km 280), je retrouve cet homme avec la chasuble rose, il vient de pointer au McDO. J'en profite pour faire de même et me restaurer un peu : "humm, c'est pas bon, mais quand on a faim". Alors que je mange, coup de tél de Marcel, il est avec Zvo et

Nous repartons, rapidement je prends de l'avance, je ne comprends pas, j'ai vraiment de très bonnes jambes et un très bon vélo, car j'ai vraiment pas l'impression de forcer, ça avance tout seul. Je suis maintenant dans cette partie vallonnée du coté d'Uzes, j'avais repéré cette partie mais j'avais sous estimé la difficulté. C'est plus difficile que ce que je n'avais imaginé. Marcel me dira la même chose. J'arrive maintenant à Tarascon, il est 21H00 (Km 354). Je retrouve le randonneur à la chasuble rose. Nous prenons des sodas frais à une machine et appelons nos compagnes. Nous repartons ensemble. Il me demande si on peut rouler ensemble. Je lui dis que normalement je dois dormir ici mais que je dois trouver l'auberge réservée pour prévenir les amis en VC. A un rond point je tourne à gauche, lui continu. Je retrouve Marcel et Zvo devant l'auberge, je leur dis que la fatigue n'est pas encore là, je préfère avancer cette nuit qui était annoncée sèche et que dimanche il y aura beaucoup de pluies.
Je repars, je passe St Rémy de Provence, je retrouve le couple en VD, ils s'arrêtent prendre un café, je poursuis et je retrouve de nouveau le VD à la chasuble rose. On roule un moment ensemble, nous prenons des relais chacun notre tour, il semble content de me retrouver, il me dit qu'il roule plus vite depuis que je l'ai rejoint. Nous passons Cavaillon (Km 388) où la route est jonchée de feuilles et petits cailloux, un très gros orage est passé il y a peu de temps, d'ailleurs de la vapeur s'échappe de la route. Peu de temps après la sortie de Cavaillon, vers Robion je pense, la route s'élève un peu et je peux pas suivre mon compagnon de route, je le laisse filer. Je ne le reverrai plus et pour cause, il se fera fauché environ 15 kms plus loin par un chauffard et décédera. Je n'ai appris tout ça qu'à l'arrivée du BRM, j'en suis vraiment tout retourné, la vie bascule vraiment vite.
J'ai bien fait de repartir, j'ai maintenant assez chaud pour ne plus pester. Direction Digne les bains. La route s'élève tranquillement et il ne pleut plus, juste quelques gouttes. Mais en montant vers Digne, le ciel se charge de nouveau. Grosse pluie en arrivant à Digne (Km 514), je vois 4 voitures neuves chez un concessionnaire abritées par une espèce de "barnum", je dois bien trouver une place là-dessous pour moi. Je profite de cette pause pour manger un peu, boire et éponger un peu mes affaires.
En sortant de Digne, je retrouve JPBattu, la route s'élève à partir d'ici, JP mouline mais j'arrive à suivre. Il fait signe pour s'arrêter sur le bas côté. Je continue, je sais qu'il va me rattraper. Les Kms défilent, mais toujours pas de JP dans le rétro, c'est tout de même bizarre. Je passe le col du

On m'annonce le décès d'un participant, je comprendrais plus tard que c'est le participant à la chasuble rose avec qui j'étais à cavaillon. Tragique fin de BRM. J'apprends aussi que Laurent à abandonné.
BRM 600 : 601 kms en 32H50 (dont 25H07 roulé), beau temps puis temps pourri, T°c entre 7°c et 30°c.
3 commentaires:
Quand je suis arrivé à Cereste et que j'ai vu les packs d'eau, j'ai su que c'était pour les participants du BRM. Mais j'avais assez de flotte sur moi, et en plus il pleuvait comme vache qui pisse.
A l'arrivée, Jean-Jacques, le président du cyclo-club de Gap, m'a fait part de la nouvelle. Alors je me suis remémoré quelques détails, dont ce pare-choc et cette optique de phare rencontrés peu avant Forcalquier. Coïncidence? Je ne sais pas, mais j'en ai fait part aux gendarmes qui vont sûrement aller y jeter un oeil.
Condoléances à la famille du randonneur...
bdct
Salut Olivier,
Merci pour ta vidéo, et oui, je confirme, c'est bien le cyclo à la chasuble rose...On avait roulé jusqu'à Ales ensemble, je ne le connaissais pas.
Heureux que le voltaren ait fait effet
A une prochaine fois
Jeff
Bonjour Pitchoun
J'aime lire tes récits et visionner tes vidéos toujours superbes.
Je crois que c'est çà qui m'a donné le virus du VC.
bon courage pour le PBP.
JC25
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